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Bilan des activités de l’ASMAV 2015
Conditions de travail
Horaire fixe : En août 2015, le chef du Département de la Santé et de l’Action Sociale (DSAS), le Conseiller d’Etat Pierre-Yves Maillard, a proposé l’introduction d’un horaire hebdomadaire fixe pour les médecins assistant.e.s et les chef.fe.s de clinique. Pour rappel, la Convention Collective de Travail (CCT) actuellement en vigueur définit le temps de travail comme : « la durée du travail hebdomadaire peut varier entre l’horaire normal du personnel de l’hôpital concerné et cinquante heures. Les heures effectuées entre les deux sont des heures supplémentaires qui ne donnent lieu ni à compensation, ni à rémunération ». Selon le chef du département, cette situation est à l’origine d’une inégalité, car le médecin qui travaille 41h30 par semaine recevra le même salaire que celui qui travaillera 50h par semaine. De plus, la situation actuelle pose un problème de compensation des heures supplémentaires car, par exemple, pour récupérer 4 heures supplémentaires le médecin doit faire une semaine de 37h30 (41h30 – 4h), ce qui rend une compensation des heures supplémentaires en temps difficile pour les services. La situation actuelle complique la tâche des personnes qui font les horaires et induit un flou (dans plusieurs service l’horaire « normal » est de 50h). Après avoir longuement débattu de cette question, le comité de l’ASMAV a décidé de débuter les négociations afin d’introduire un horaire fixe par semaine. Cependant, pour le comité de l’ASMAV, le problème principal reste l’application de la loi. De plus, l’allégement des tâches administratives, l’engagement de plus de personnel et la réorganisation des services demeurent des points centraux à l’amélioration des conditions de travail selon l’ASMAV.Les négociations d’une nouvelle convention fixant les conditions de travail (CCT) avec la fédération des hôpitaux vaudois reconnus d’intérêt public (FHV) ont occupé l’ASMAV pendant toute l’année 2015 et un accord est à bout touchant. Les deux points en suspens sont les indemnités pour le travail de nuit et de weekend et l’horaire fixe.Pour renforcer notre activité sur le terrain, des visites dans différents hôpitaux du canton ont eu lieu en 2015 (Vevey, Yverdon et Payerne). Notre juriste et notre secrétaire générale ont animé des colloques d’information pour les médecins assistant.e.s et chef.fe.s de clinique concernant les activités de l’ASMAV. De vives discussions autour des conditions de travail et de la formation post-graduée ont eu lieu lors de ces rencontres. Nous avons l’impression que ces visites ont largement été appréciées.
Si vous souhaitez organiser une visite dans votre service / hôpital, contactez-nous :asmav@asmav.ch
Enfin, nous avons continué avec nos « activités quotidiennes » : interpellations de la direction du CHUV et d’autres hôpitaux concernant des irrégularités en lien avec les conditions de travail, soutien, notamment juridique, des membres et suivi et soutien des mesures visant à augmenter les postes à temps partiel etc.
Formation post-graduée
L’organisation de la formation post-graduée en Romandie, mais également au niveau national, est un sujet qui anime la scène médicale et politique. Sur le plan politique (notamment en raison de la pénurie des médecins de famille dans certaines régions), il y a une volonté d’améliorer le pilotage de la répartition des médecins.Le Prof. Pierre-André Michaud, professeur émérite de la médecine des adolescents a nouvellement été mandaté par le Service de la Santé publique du canton de Vaud pour « l’optimisation des parcours de formation post-graduée en Suisse Romande ». Le mandat vise à déterminer comment organiser de façon rationnelle la formation post-graduée notamment dans le champ de la médecine de premier recours au sens large (y.c. la pédiatrie, la gynécologie ou la psychiatrie), pour limiter sa durée et l’adapter de la manière la plus optimale aux besoins de la population.Dans ce contexte a eu lieu une journée de réflexion au mois de septembre, où se sont rencontrés des politiciens, des membres de l’ISFM (Institut Suisse pour la formation médicale post-graduée) ainsi que des représentants des médecins en formation de l’ASMAV et l’AMIG (association genevoise) pour échanger des idées et discuter autour d’une table ronde.Les sujets abordés étaient les modèles des filières dans la formation post-graduée, les circuits/cursus pré-organisés de formation, la formation des médecins cadres des hôpitaux non universitaires et le mentoring des médecins sans projet professionnel.La thématique est complexe car elle intègre différents aspects (coûts, profession libérale, santé publique, système politique…), d’autant plus que les chiffres actuels, concernant l’offre (nombre de médecins) et la demande (besoins de la population) sont passablement lacunaires.En conclusion, l’ASMAV s’est montrée sceptique face aux efforts de pilotage de la formation médicale post-graduée mais continue à participer aux discussions concernant la formation post graduée et poursuit ses réflexions quant à son optimisation.
Installation en cabinet
En septembre a eu lieu la troisième édition des modules de formation à l’installation en cabinet. Cette formation a battu des records de participation et a été particulièrement appréciée. Il est prévu de pérenniser cette formation, rendez-vous en septembre 2016 pour la prochaine édition.La brochure « Ouverture d’un cabinet médical – mode d’emploi pratique », dont la dernière version date de 2009, sera rééditée dans le courant de l’année 2016.De plus, nous continuons à participer aux réflexions concernant l’installation en cabinet en participant à la « plateforme cantonale de médecine de famille et de l’enfance », au « cursus romand de médecine de famille » et au COPIL pour le programme vaudois d’assistanat au cabinet. Nous bénéficions également d’un siège au conseil de fondation de la « Fondation Avenir Santé ». Cette fondation, créée en 2015, est issue d’un partenariat public-privé avec d’un côté la Société Vaudoise de Médecine (SVM) et d’un autre le Département de la Santé et de l’Action Sociale (DSAS). Ses buts sont de favoriser la relève médicale dans le canton de Vaud et l’étude de nouvelles formes d’organisation de la pratique médicale, afin de promouvoir des offres qui sont adaptées aux besoins de la population vaudoise.